Certains disent que la publicité, c’est du vent. Et avec l’IA et le marketing prédictif, on dirait bien qu’il y a des courants d’air partout. La question est: est-ce qu’on va fermer des portes ou, au contraire, construire des éoliennes?
Personnellement, je suis convaincu que l’avenir du ciblage publicitaire et de l’intelligence artificielle est désormais indissociable. Aujourd’hui, chez K72, on pilote une approche de marketing algorithmique où la créativité se marie avec la big data pour garantir des campagnes plus précises et plus performantes. C’est cette combinaison qui nous permet de réduire les incertitudes et de maximiser l’efficacité des campagnes publicitaires.
Je vois dans la technologie une véritable occasion de remplacer l’incertitude par l’assurance. Lors du Sommet IA & Créativité 2025 d’Infopresse, le 12 mars, j’ai parlé de la transformation que traverse notre industrie, et comment K72, avec de fortes convictions, se positionne pour accompagner ce changement:
Grâce à cette technologie, on transforme l’intuition et les suppositions d’autrefois en analyses de données précises et prédictions fiables. Cela fait un bien fou à l’industrie, et on sent vraiment un vent de fraîcheur souffler sur les agences créatives.
Chez K72, l’IA est une méthodologie à part entière qui optimise chaque étape de la création publicitaire. C’est d’ailleurs avec cette vision que nous avons créé un nouveau produit en partenariat avec Plus Compagnie: Smart Persona.
Dans un monde où l’agilité et la précision sont primordiales, K72 et Plus Compagnie ont lancé Smart Persona, un modèle d’avatars numériques intelligents qui repense la manière dont les marques ciblent leurs consommateurs. Cet outil réduit les incertitudes en offrant une alternative aux études consommateurs traditionnelles, souvent lentes et coûteuses à mettre en place.
Smart Persona, alimenté par Google IA, permet aux annonceurs de tester leurs campagnes avant même qu’elles ne soient lancées, d’analyser les comportements des consommateurs de manière plus approfondie et d’affiner leurs messages avec une précision inédite. Grâce à des données démographiques, comportementales et contextuelles, ces avatars sont capables de simuler des interactions réalistes, et ce, avec un niveau de fidélité élevé.
Les tests marketing basés sur l’IA permettent aux marques d’ajuster leur stratégie en quelques heures au lieu de plusieurs semaines, ce qui réduit considérablement les risques d’erreurs et optimise l’impact des campagnes. Ce nouvel outil révolutionne la manière dont les agences créent, testent et ajustent leurs campagnes pour garantir une efficacité maximale.
Les audiences synthétiques créées par l’IA permettent de tester plusieurs scénarios simultanément. En analysant les réactions des consommateurs face aux messages publicitaires, les marques peuvent affiner leurs stratégies marketing bien en amont. Cela permet non seulement de gagner du temps, mais aussi de réduire les coûts publicitaires en ne diffusant que des messages déjà testés et validés.
Prenons l’exemple d’une marque de hockey qui veut lancer un nouveau logo.
Inconvénients: Le retour des consommateurs est influencé par des facteurs humains comme l’humeur, les dynamiques de groupe, et les biais sociaux.
Test du message après diffusion: Risque d’erreur et perte de budget si le message ne résonne pas.
Simulation des réactions: Des milliers de consommateurs virtuels sont testés.
Ajustements instantanés: Modifications du ton et des formulations en temps réel.
Tests multiples: Plusieurs angles de communication sont testés avant même le lancement de la campagne.
Résultat? Un ciblage affiné, des ajustements en temps réel et un retour sur investissement optimal.
Initialement, les audiences synthétiques étaient des modèles de consommateurs types basés sur des segments larges. Aujourd’hui, elles évoluent vers une hyper-personnalisation dynamique, où chaque individu est représenté par un persona unique, capable de s’adapter en fonction des nouvelles données.
L’implémentation des publics prédictifs générés par l’IA n’est pas automatique. Cela demande plusieurs étapes clés:
1. Collecte et centralisation des données: Les données doivent être collectées de manière éthique et conforme aux réglementations en vigueur.
2. Création des modèles prédictifs: L’IA génère des profils virtuels basés sur les données disponibles, intégrant des comportements et des réponses marketing.
3. Test et ajustement: Avant le lancement, on teste différentes variantes sur ces personas virtuels pour déterminer celles qui offrent les meilleurs résultats.
4. Optimisation continue: Contrairement aux tests traditionnels, les Smart Personas s’adaptent en temps réel pour améliorer les prédictions.
Le marketing évolue à une vitesse folle, et les méthodes traditionnelles ne peuvent plus suivre. Les profils clients artificiels offrent une solution plus agile, capable de répondre aux défis du marché en temps réel. Non seulement ils permettent d’éviter les erreurs coûteuses, mais ils optimisent chaque investissement publicitaire, garantissant une adéquation parfaite entre le message et l’audience.
D’un point de vue stratégique, ils donnent un avantage concurrentiel à ceux qui les adoptent en premier. Dans un monde où la personnalisation devient la norme, les entreprises qui exploitent l’IA pour affiner leurs campagnes auront l’avantage.
À mesure que l’IA prend de l’ampleur dans le marketing, la question de son utilisation éthique se pose. Il est crucial d’assurer une transparence totale sur la façon dont les données sont utilisées et de garantir la protection des informations personnelles. La Loi 25, par exemple, impose des mesures strictes pour éviter les biais et assurer l’équité dans les décisions automatisées.
L’IA doit être un levier de précision, pas un outil de manipulation. Chez K72, l’IA devient un outil puissant au service des créatifs, permettant aux équipes de se concentrer sur ce qui compte vraiment: créer un lien authentique avec les audiences et donner du sens aux campagnes publicitaires.
L’IA ne remplace pas la créativité humaine, elle l’amplifie. Si l’IA peut générer des visuels ou des slogans optimisés, elle ne peut pas créer d’émotion. C’est à nous, créatifs, d’interpréter, d’imaginer et de donner vie aux idées. L’IA nous aide à tester, ajuster et affiner, mais elle ne nous remplace pas. Le rôle de l’humain reste central dans la création publicitaire.